Antoine Desruelles fait bâtir la ferme au lieu-dit le Bois-Blanc en 1862.
Au début des années 1880, la famille Desruelles y emploie jusqu'à treize domestiques (ouvriers agricoles).
Vers 1930, l'imposante bâtisse devient la propriété de Jean Dupire-Blyau.

Cadastre de la ferme Dupire

Extrait de cadastre, 1890, Archives municipales de Villeneuve-d'Ascq, 3Fi23

Un ensemble imposant mais sobre

Les bâtiments sont organisés autour du corps d'habitation traité en véritable maison de maître. La façade sobre est visible à la fois depuis le porche d'entrée et depuis la rue des Fusillés.
La vaste cour pavée dessert les deux ailes de la ferme constituées des étables et écuries. Une courte grange et une série de remises encadrant l'entrée referment l'ensemble. Trois portes charretières identiques donnent accès aux champs alentours.
Plusieurs détails architecturaux sont à remarquer : la couverture en pannes flamandes, les voûtes en berceaux transversaux à structure métallique du porche d'entrée et enfin les appareillages de briques originaux dans les écuries.

Ferme Dupire

Vers 1970, J. Pattou, Archives municipales de Villeneuve-d'Ascq, fonds de l'EPALE,

Sauvegardée et valorisée

En 1970, la ferme est acquise par l’Établissement public d'aménagement de la ville nouvelle de Lille-Est (EPALE). Alors que certaines fermes expropriées sont détruites pour construire la ville nouvelle, la ferme Dupire est préservée. Elle devient un symbole de la politique de conservation du patrimoine rural de l'EPALE. Dès 1974, le centre d'accueil et d'information des nouveaux habitants y est installé.
Puis, en octobre 1975, l'EPALE y implante ses bureaux, jusqu'à sa dissolution. Une extension est construite à cet effet par l'architecte Jean Pattou.
Propriété de la ville depuis 1983, elle accueille des services administratifs et des associations. La grange est transformée en salle de spectacles et les écuries en galerie d'exposition, la galerie Gilbert-Sailly.

Ferme Dupire

Centre d'accueil et d'information des nouveaux habitants de la ville nouvelle, vu depuis la rue des Fusillés, Archives municipales de Villeneuve-d'Ascq, fonds de l'EPALE,